Fils de (Documentaire)

Objectivement, rien ne nous oblige à nous intéresser aux atermoiements d’un étalon du X déboussolé par la paternité. D’ailleurs, HPG fait peu d’effort pour séduire le public... Foutraque, bavard, parfois artificiel et souvent exaspérant, son documentaire aux allures d’autofiction narcissique ne semble destiné qu’à lui. Mais un homme y livre sa vérité, arrache quelques moments de grâce à la complaisance ambiante (une visite au chanteur Christophe, un tournage de porno bi virant au confessionnal) et, mine de rien, finit par atteindre son objectif : susciter l’intérêt.

Ce docu-fiction raconte sur un mode tragi-comique une semaine dans la vie de HPG, joue sur le décalage entre ses tournages et ses responsabilités de chef de famille, aborde des sujets comme l’hérédité et l’érosion du désir dans le couple. Un portrait parfois maladroit, mais authentique, drôle et attachant.

Une fois passée la comédie du vrai-faux film, "Fils de" explore sur un mode autofictionnel les conséquences d’un job un peu particulier (producteur, réalisateur et acteur de films porno) sur une vie de famille finalement assez commune.

Le hardeur et comédien cinéaste s'autosuffit, s'autoflagelle, s'autoanalyse et finalement s'autosaoule ! Sur ce dernier point, c'est un chef-d'oeuvre !

Télescopage saugrenu, loufoque, où HPG n'hésite pas à confesser des choses inavouables. Mais la gratuité de trop de scènes nuit à cet ovni filmique assez informe.