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Le titre forcément intrigue. Mais il décrit pourtant à la perfection la situation vécue par son héroïne : la mère d’un enfant souffrant d’un trouble autistique (Eden Lopes, sidérant), perdue, désarmée, avec une certaine tendance à noyer ses soucis dans l’alcool au moment de passer la quarantaine quand, se séparant de son compagnon et sans revenu fixe, elle va devoir apprendre à vivre seule tout en enseignant l’autonomie à son enfant. Aux commandes de ce film, on retrouve quelqu’un qu’on n’attendait pas dans ce registre si émotionnel : John Wax, le co- réalisateur de Tout simplement noir avec Jean- Pascal Zidi. Mais ami avec Marie- Odile Weiss, dont En tongs au pied de l’Himalaya s’inspire tout à la fois de la vie et du seule en scène qu’elle en avait tirée, il a eu envie de porter sur grand écran ce récit d’une reconstruction peuplée d’obstacles a priori insurmontables en faisant un sort au classique « film à sujet » avec ce parti pris de glisser de l’humour dans des situations forcément poignantes sans que jamais cela paraisse artificiel. Grâce à la qualité de l’écriture évidemment (à laquelle a participé Marie- Odile Weiss) mais aussi à la pertinence du choix de son interprète principale. On connaît depuis son seule en scène Dernières avant Vegas le talent comique d’Audrey Lamy. On avait eu trop peu d’occasions (Polisse, Les Invisibles, La Brigade…) d’admirer son aisance à gravir des pentes plus dramatiques comme elle s’y emploie ici avec une fluidité, une justesse, une amplitude qui portent le film vers des sommets.
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- En tongs au pied de l'Himalaya
En tongs au pied de l'Himalaya
Première
(1 critique)