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Ce film-guérilla fait avec 150 euros, tourné en numérique et autoproduit via les réseaux sociaux est une œuvre à part dans la production française et dans le cinéma tout court. Plusieurs histoires se croisent, qui rassemblent une prof et son élève, ce dernier et sa petite amie, celle-ci et sa sœur malade... Tout a l’air improvisé et pourtant tout sonne juste, les acteurs se révélant bluffants. Dommage que le cinéaste n’ai pas choisi d’introduire un fil conducteur au montage. Foutraque mais plein d’idées et d’énergie, Donoma prouve que quand on veut, on peut !
Toutes les critiques de Donoma
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Donoma réussit le mariage entre maîtrise et improvisation, et s'impose comme l'un des meilleurs premiers longs métrages de 2011.
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Film choral évitant miraculeusement les pièges du genre (...) Donoma est construit comme un long match de boxe au montage virtuose.
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Sans producteur, sans-le-sou, sans star, le premier film de Djinn Carrénard est aussi sans compromis. Réalisé pour 150 euros et monté en 3 semaines, ce « film-guerilla » auto-proclamé raconte trois histoires d'amour sous la forme d'un paradoxe rohmerien. Se nourrissant plus souvent de ses lacunes techniques qu'il n'en pâtit, le résultat, iconoclaste, romanesque et drôle, est une petite bombe Do-It-Yourself lancée à la face du cinéma de papa.
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Jamais ennuyeux malgré une durée conséquente de plus de deux heures, Donoma n’est bien évidemment pas exempt de défauts et manque parfois de subtilité dans l’évolution de certains personnages, mais sa proposition d’un cinéma libre et détaché de tout impératif économique séduit largement grâce au talent collectif d’une équipe dévouée. Une leçon à retenir.
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(...) Donoma est un film multiple : à la fois drôle et irrévérencieux, sensuel et bavard, intello et vulgaire.
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(...) le charme opère grâce à la fraîcheur d'acteurs épatants (Salomé Blechmans, Sékouba Doucouré et Emilia-Derou Bernal en tête). (...) Ce puzzle inventif parvient à son but en prouvant le talent de son réalisateur et de ses interprètes.
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La véritable qualité de Donoma réside dans les branchements qu'opère Carrénard entre économie de moyens, proposition esthétique et propos politique.
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Le film est mystérieux, c'est l'un de ses charmes. Il ne démontre rien, c'est sa réussite.
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Jeux des acteurs plus que saisissants, montage virtuose entrelaçant les fils narratifs, effet de transe progressive.
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(...) C'est rigolo, subtil, plus cruel qu'il n'y parait, et les deux interprètes - Emilia Derou-Bernal et Vincente Perez - sont parfaits.
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"Donoma" dépasse le statut de gadget de petit malin à quoi l’on pourrait rapidement le cantonner. Car ce marivaudage foutraque et décomplexé – vendu comme du "cinéma guérilla" – ringardise avec une vigueur éclatante les standards du film d’auteur français, contrariant ici les conventions narratives du sacro-saint film choral, aplanissant là, en quelques plans commandos, des frontières territoriales qui semblaient jusque-là infranchissables. Pour le geste, autant que pour le résultat, on reste bluffé.