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Le fils d’un joaillier renoue avec la famille de son père pour mieux le venger, en organisant un braquage.
D’une façon qui rappelle Little Odessa, un autre premier film brillant, Diamant noir est chargé de sens et de références, mais le scénariste et réalisateur Arthur Harari a assez d’instinct pour en doser harmonieusement les ingrédients. Variation noire et contemporaine sur le thème de Hamlet, il traite de la vengeance, bien sûr, mais aussi du destin et du libre arbitre. Quant à la relation filiale, elle est omniprésente et lisible à plusieurs niveaux, le personnage principal (interprété par Niels Schneider) ayant différents pères, biologique, symbolique et de substitution. Le milieu des diamantaires d’Anvers, qu’il intègre pour apprendre le métier, est un réservoir de signes que le cinéaste exploite allègrement, depuis la main coupée, qui est l’un des symboles de la ville, jusqu’aux diamants dont la valeur, les multiples facettes et le rapport à la lumière incitent à la réflexion.