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Avec Devil, M. Night Shyamalan inaugure The Night Chronicles, une série qui porte son nom et annonce
la couleur, celle de la nuit. Cette première histoire, plus complexe qu’elle n’en a l’air, contient ses obsessions habituelles et reprend des éléments familiers à tous ses films, à commencer par le décor lourdement surligné de Philadelphie, sa ville natale. Chacun des personnages souffre d’un traumatisme personnel qu’il doit solder, et l’inévitable twist sert à cristalliser la sempiternelle salade mystico-religieuse sur le destin, la foi, le pardon et la rédemption, servie cette fois sans la gravité habituelle. Ici, le suspense ne vaut que pour lui-même. Il est fabriqué
avec efficacité par un tandem habile : le scénariste de 30 Jours de nuit et le réalisateur du remake américain de [Rec]. Si le résultat fait penser à un épisode d’Alfred Hitchcock présente (version Shyamalan), sa qualité n’en justifie pas moins une sortie en salles.
Toutes les critiques de Devil
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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par Yann Lebecque
Devil est une vraie petite réussite, un spectacle destiné à un public d'amateurs du genre.
Un thriller surnaturel écrit et produit par M. Night Shyamalan avec 5 victimes à bout de nerf dans un ascenseur bloqué au 20e étage d’une tour high tech. Parmi elles, le diable. Frissons grand public garantis !
Soit cinq personnages stéréotypés, coincés dans un ascenseur de Philadelphie. Parmi eux, le diable… L’idée est marrante, mais il n’y a pas de quoi en faire un film. On a cru voir il y a longtemps en M. Night Shyamalan (producteur du film) un héritier de Hitchcock. On se trompait.
Une histoire d'une banalité affligeante (...) qui rappelle le moralisme infect des années 1980. (...) Si Shyamalan a vraiment eu cette idée, il tourne décidément curé.
John Erick Dowdle, (…) confirme son statut de tâcheron avec ce nouveau huis clos horrifique. (…) Une punition méritée.
Film spectre, Devil peut se voir comme le revers du Dernier maître de l'air, dernier (beau) film de Shyamalan, qui tenait au contraire sur sa seule mise en scène : la preuve en images de ce que deviendrait le cinéaste si, après son pouvoir, il perdait son talent.
Le scénario est moisi tout simplement. (…) Shyamalan n’est pas Hitchcock et Dowdle ( réalisateur) n’est pas Shyamalan (…) Toutes les ficelles Shyamalanesques étaient réunies (…) mais le mélange de genres ne prend pas. (…) Comme si Shyamalan avait laissé traîner ce scénario dans un tiroir trop longtemps.