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Le titre est génial – D’après une histoire vraie, par l’homme dont l’autobiographie s’appelle Roman. Le film ? Un peu moins. Une histoire de possession, de schizophrénie, d’état limite, d’angoisse claustro, où l’auteur de Répulsion, du Locataire et de Rosemary’s Baby récite son B.A.-ba. Montré à Cannes une première fois en mai dernier devant l’internationale critique un brin goguenarde, cette adaptation du livre de Delphine de Vigan a depuis été remontée par Polanski et a gagné en clarté, en efficacité. C’est un thriller mineur, ludique, sardonique, misanthrope, dans la veine la plus lo-fi et inconséquente de son auteur (celle de La Neuvième Porte). Un 21ème opus léger, beaucoup moins agressif que le précédent (La Vénus à la fourrure) qui n’apportera rien de plus à la gloire de Polanski – ni à son infamie.