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Souvenez-vous : en 2016, on découvrait les délires secrets des animaux de compagnie de Manhattan sous la houlette de Chris Renaud, coréalisateur, avec Pierre Coffin, de Moi, moche et méchant. Un film né d’une interrogation toute simple de Chris Meledandri, le créateur des studios Illumination, en observant ses propres chiens et chats : mais que peuvent-ils donc bien fabriquer une fois que leurs maîtres ont le dos tourné et les laissent seuls pour la journée ? Et le carton planétaire de ce Comme des bêtes (plus de 875 millions de dollars) appelait forcément une suite.
Bonne nouvelle, trois ans plus tard, ce deuxième volet ne se contente pas d’être le copier-coller du premier. Car les enjeux ont changé : le personnage central, le jack russell Max n’est plus jaloux de Duke, le bâtard que sa maîtresse avait ramené à la maison. Entre les deux, désormais, tout baigne. L’obsession de Max se situe ailleurs : l’arrivée d’un bébé dans ladite maison a développé chez lui un sentiment de surprotection, dont les nombreux dommages collatéraux vont donner naissance à des aventures à rebondissements où vont s’illustrer les autres animaux domestiques de l’immeuble (parmi lesquels l’irrésistible Pompon, le lapin nain qui se rêve en super héros).
Alors certes, Comme des bêtes 2 ne révolutionne pas l’animation, que ce soit en termes de récit ou de technique. Mais il s’impose comme un parfait divertissement familial que chaque génération pourra savourer avec son propre niveau de lecture. Rythmé, servi par un impeccable casting vocal en VO (dont Harrison Ford génial en chien de ferme pétri de sagesse qui guide le très agité Max, totalement à l’ouest en rase campagne) comme en VF (Philippe Lacheau, Julien Arruti et Elodie Fontan ou encore Willy Rovelli), on ne boude pas son plaisir.