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Venus d’Israël, Félix et sa famille s’installent à Belleville. Quand Serge, le parrain du quartier croise leur chemin, leur vie va être bouleversée. Pour son premier long-métrage, Marco Carmel s’en sort plutôt bien. Avec son regard et ses mots d’enfant, le réalisateur raconte une histoire prenante, qui est en partie la sienne. Les tignasses ébouriffées des gamins et les pantalons pattes d’eph nous replongent dans les années 70 et l’influence des films de Scorsese et Coppola est plus que palpable. Cette influence le conduit parfois à grossir un peu trop le trait, mais on y croit malgré tout. Sans doute grâce à la performance de Richard Berry, en parrain pas si cruel que ça, et à celle de Yaël Abécassis, en mère autoritaire mais désemparée. Un début prometteur au cinéma.
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Très autobiographique, ce premier long-métrage d'un réalisateur de télévision israëlien peine à trouver sa forme et son rythme. A sauver, la reconsitution des années 70 et quelques jolis moments: le père emmenant le fils au cinéma sans argent pour payer les places, la grand-mère fan de Mike Brant et son tourne-disque récalcitrant...
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Comme ton père fait le portrait d’une famille débarquée d’Israël en France. De Marseille à Paris, ce périple les mène vers un « parrain local » qui va faire basculer leurs vies. Bien qu’en partie autobiographique, on ne croit pas une seule seconde à cette histoire. A mesure qu’il multiplie les artifices de la reconstitution (les fringues et les décors), le film perd en crédibilité tant au niveau de l’intrigue, des personnages que de la patines 70’s. Rythmé par une musique et une voix-off crispantes, le film ne se positionne jamais et entasse pêle-mêle pathos, rires, noirceur, pour un résultat désespéramment tiède.
Toutes les critiques de Comme Ton Père
Les critiques de Première
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Pourtant, Comme ton père n'est pas vraiment un drame, plutôt la chronique brutale et tendre d'un milieu et d'une époque. Certes, Félix, avec sa générosité, sa débrouillardise, pourrait sortir d'un film d'Alexandre Arcady, période Grand Pardon ou Coup de sirocco. Mais, interprété tout en tension par Gad Elmaleh, le personnage est plus opaque, plus touchant que l'habituel séfarade haut en couleur. L'atout majeur du film, ce qui le sauve de l'enluminure pittoresque, c'est cette capacité d'incarnation.
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Si l'on est convaincu par le jeu des comédiens, on l'est moins par cette saga familiale inspirée de la vie du réalisateur, décousue et qui peine à trouver son rythme. Reste la reconstitution du Belleville des années 70 et quelques jolis moments de complicité entre le père et ses fils.
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De facture conventionnelle, Comme ton père exploite sagement le folklore des années 1970, et en particulier celui de Belleville où s'exacerbaient, pendant la guerre du Kippour, les tensions entre les communautés juives et arabes. Les conflits, la violence, la révolte adolescente, toutes les aspérités qui auraient pu donner son charme au film, sont ici étouffée par le coulis sucré qui le recouvre de bout en bout.