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Un ingénieur du son mixe un film d'horreur dans un studio de postproduction sordide en Italie. Berberian Sound Studio, ce cousin british du mal aimé Amer (Cattet et Forzani), se pose lui aussi comme un drôle d’objet arty, techniquement stupéfiant, plein de lubies sensorielles vertigineuses et enrobé dans une splendide imagerie giallo. Le problème c’est qu’une fois passé le choc esthétique du début, le manque total d’incarnation du récit, pourtant assez intrigant, tire lentement le film vers le bas.
Toutes les critiques de Berberian Sound Studio
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Visuellement magnifique cet objet filmique non identifié à également l'intelligence de suggérer sans jamais montrer.
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Sobre et suggestif, la cible visée n’est pas les adeptes du gore, cependant c’est une analyse convaincante sur la dépression nerveuse.
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Cette montée en tension, doucereuse et digne d’une berceuse cauchemardesque, donne lieu à un troisième acte que ne renierait pas David Lynch, où fiction et réalité se mêlent en un ballet schizophrène dont on ressort éberlué. Une expérience cryptique, certes, mais du genre que l’on n’oublie pas.
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La descente aux enfers d'un ingénieur du son britannique chargé de réaliser la post-production d'un film d'horreur dans un studio italien. A sa manière, pertinente et impertinente, Peter Stricklande rend hommage au giallo, film de genre erotico-horrifique qui connut son heure de gloire dans les années 60.
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Dans les années 1970, un ingénieur du son britannique arrive à Rome pour y enregistrer la bande originale d'un film d'horreur. En faisant mine de dévoiler les secrets de fabrication de la peur, Peter Strickland l'exacerbe.
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Outre son ambiance délicieusement oppressante, le film de Peter Strickland, sur cet ingénieur du son anglais introverti découvrant les moeurs sauvages de ces giallos devenus cultes, tient de l'hommage cynique à cette cinéphilie bis. Il reprend à son compte les sonorités abstraites et suggestives, hurlements hystériques et autres codes du genre, pour un film aussi stylisé que réussi.
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Un trip expérimental, très beau et très étonnant.
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Cet hommage au cinéma de genre transalpin bénéficie d'une bande-son sublime propre à alimenter vos cauchemars. Vos oreilles plus que vos yeux seront mises à contribution.
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Changement brutal de cap formel pour Peter Strickland pour son deuxième film : après le panthéisme revanchard de Katalin Varga (2009), le voilà qui prend comme point de départ l’esthétique du giallo pour un Berberian Sound Studio proprement surréaliste. Exigeant et rigide, le film est également une réflexion métacinématographique passionnante, au croisement de Satoshi Kon et de Holy Motors.
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Italie des 704s : un bruiteur un peu torturé travaille sur un film d’horreur et confond fiction et réalité. Une brillante variation sur le giallo à la Argento.
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Les 2 premiers actes sont plutôt drôle dans la manière d’évoquer cette période et ce style mais malheureusement lorsque Gilderoy commence à perdre la tête, « Berberian » commence à perdre son chemin.
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Fantastique sur l’aspect technique et particulièrement sur le mixage du film, Toby Jones est toujours aussi fiable come toujours, vous ne vous ennuyez pas une seconde.
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Avec son ambiance oppressante et sa soudaine plongée dans la folie, Berberian Sound Studio est une œuvre inclassable qui semble toiser de haut le genre du film d’horreur. Les fans risquent bien de grincer des dents.
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Grande performance de Toby Jones et des scènes envoutantes aux confins du fantasme et du réel pour cet OFNI qui donne une vision cauchemardesque de la création mais qui cède parfois aux facilités du trop abstrait.
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Cet exercice ironique est plaisant à voir et à écouter.
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Années 70 : un mixeur anglais débarque à Rome pour postsynchroniser un film d'horreur italien. Se laissera-t-il contaminer par les abominations sur l'écran ? Le deuxième film de l'Anglais Peter Strickland est un savoureux hommage aux "gialli" et au son analogique. Dommage que le souci plastique l'emporte un peu trop sur le récit.
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Après avoir réalisé le drame roumain Katalin Varga primé à la Berlinale et à l'European Film Awards, Peter Strickland signe un second film passionant, esthétiquement irréprochable mais qui laisse un goût d'inachevé.
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Un ingénieur du son est traumatisé par le doublage d'un film d'horreur italien. Peter Strickland (Katalin Varga) suggère la violence sans jamais la montrer. Un surprenant hommage au giallo qui tourne à l'exercice de style. Hypnotique ou ennuyeux?
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Cet objet atypique rend un hommage drôle et fantaisiste au "giallo", ce genre entre le polar et l'horreur qui a connu son heure de gloire dans les années 1970. On plonge dans les coulisses du bruitage, où les techniciens poignardent allègrement fruits et légumes, avant de se perdre dans les méandres de cette comédie lynchienne primée au dernier Festival de Gérardmer.
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Le second film de Peter Strickland (« Katalin Varga ») nous replonge au temps du giallo pour en revisiter les codes esthétiques. Il fascine dans un premier temps par sa maîtrise formelle, son atmosphère anxiogène et tout ce qu’il nous révèle des techniques de bruitage – vous ne pourrez plus manger une pastèque sans imaginer un meurtre à l’arme blanche. Il s’essouffle vite, plombé par une idée de scénario à peine digne d’un court-métrage, symptomatique du film d’auteur fumeux qui aborde le cinéma de genre en le prenant de haut.
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(...) e long métrage de Peter Strickland fait preuve d’une impressionnante densité, ouvrant de multiples pistes d’interprétation, et interrogeant les perceptions du spectateur avec une maestria qui, par moments, n'est pas sans évoquer ‘Mulholland Drive’ ou ‘Lost Highway’ de David Lynch. Le travail sur le son – inquiétant et profond – et les images vintage, parfois dissociés, contribue notamment à faire planer sur le film une ambiguïté tout à fait délicieuse. Une véritable expérience de cinéma, passionnante et souvent virtuose.
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Le script survole les personnages et se contente de jouer sur la peur qui règne entre ces murs. « Berberian Sound Studio », à coup de bruitages stridents et de doublages ratés, se réduit à une complexe mise en abyme, un exercice de style pour cinéphiles autistes où le son prend le dessus sur l’image. C’est dommage pour Toby Jones, qui fait de son mieux et parvient à sauver son honneur, hélas pas le film.