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Robert Guédiguian avait déjà écrit des « contes », comme Marius et Jeannette ou À l’attaque !, mais jamais de « fantaisie ». C’est désormais le cas avec ce film où le non-sens prime sur la morale
et l’impondérable sur tout déterminisme social. Une légèreté de ton et d’écriture qui donne l’impression qu’Au fil d’Ariane est tissé de proche en proche. L’errance lunaire de l’héroïne, immergée dans une nouvelle communauté, rappelle alors au mieux Kaurismäki, au pire les derniers Mocky. Mais sans la ferveur humaniste de l’un ni les velléités anarchistes de l’autre. Le cinéaste y ménage tout le monde, des banlieusards les plus endormis aux voyageurs les plus rêveurs. Film facile donc, voire mineur. Seulement, les fans de Guédiguian seraient bien capables de l’ériger un jour au rang de chef-d’oeuvre incompris, à la fois détonant et cohérent dans son cinéma, comme ce fut le cas pour ces deux autres échappées salutaires que sont Les Savates du bon Dieu, de Brisseau, et Coup de coeur, de Coppola. Verdict dans vingt ans.
Toutes les critiques de Au fil d'Ariane
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste Robert Guédiguian se montre plus libre que jamais, dans cette "fantaisie" en forme de portrait amoureux d'Ariane Ascaride, sa compagne...
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Une fantaisie de Robert Guédiguian, où le cinéaste retrouve les lieux marseillais qu’il affectionne et son fidèle petit monde. Une comédie sympathique et loufoque qui se regarde avec un certain plaisir.
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Les adeptes du rêve eveillé, les poètes, les clowns qui s'ignorent goûteront à tous les reflets irisés de cette parenthèse enchantée. Mais on peut comprendre que d'autres soient allergiques à ce type de récit.
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Personne ne pourra en vouloir à Robert Guédiguian, et à la troupe qui l'accompagne, d'avoir tenté une escapade sur le terrain même où un public fidèle les attend [...] sauf que l'entreprise se prend les pieds dans le tapis...
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[...] un film mineur, revendiqué comme tel, qui musarde et divague. Une parenthèse savoureuse, malgré ses maladresses. En raison même de ses maladresses, a-t-on envie de dire, synonymes ici de candeur retrouvée.
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Tout cela serait d'une effroyable mièvrerie si le film se prenait au sérieux, mais c'est le contraire. Bon enfant, généreuse, gentiment fantasque, cette fable n'est rien de plus qu'une célébration. Ce qui n'est pas non plus tout à fait rien.
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Malgré une fantaisie un rien forcée, l'émotion affleure. Un film également en forme de déclaration d'amour à Ariane Ascaride, l'actrice fétiche du réalisateur, sa muse, la femme de sa vie.
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Au Fil d'Ariane est beaucoup trop ennuyeux pour être divertissant et beaucoup trop creux pour se ranger dans le si mal aimé genre des films d'auteurs. Une seule question demeure dans la salle obscure : Qu'est ce qu'on fait encore là ?
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Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan, Robert Guédiguian retrouve ses acteurs préférés dans sa ville fétiche, Marseille. Mais les entraîne dans un conte inconsistant.
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Une fantaisie qui, sous couvert d’une fable du bon sens un peu vieillotte, est rattrapée par un conformisme qui semble arriver après la bataille, prenant acte de manière insidieuse de tout ce qu’il souhaiterait dénoncer.