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Le réalisateur Jesper Ganslandt filme avec brio la lumière et l’insouciance ainsi que des dialogues où les silences en disent plus que les mots. Malgré quelques lenteurs, le film recèle des scènes puissantes (caméra à l’épaule, la course effrénée d’Holger, ivre de douleur). Pour le cinéaste, c’était la dernière possibilité de tourner avec ses amis (dans leurs propres rôles ou presque) avant qu’il ne soit trop tard. Pari réussi, puisqu’il livre un portrait intimiste de garçons qui ne veulent pas se perdre sans savoir se le dire.
Toutes les critiques de Adieu Falkenberg
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film de jeunes, genre cinématographique à haut risque, trouve dans Adieu Falkenberg une nouvelle fraîcheur. (...) La caméra se fourvoie parfois dans des postures un peu trop visibles, jouant de son côté bricolé, mais elle tient honnêtement la ligne d'une fiction pleine d'énergie et de désespoir.
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Le réalisateur construit sa réflexion comme une fable documentée, avec cinq portraits en cinq séquences qui s'entrecroisent, technique fort intéressante. C'est une façon de donner la vie à un scénario qui pourrait paraître plat et insipide ou encore qui confinerait au reportage pur et simple.
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Peut-être à cause des conditions dans lesquelles il a été fabriqué, peut-être à cause de la trop grande proximité du réalisateur avec son sujet, Adieu Falkenberg reste d'abord un film adolescent, immature, qui porte en lui autant de maladresses que de promesses. Mais entre les deux, il y a des moments forts, qui témoignent à la fois d'un regard lucide et d'une sensibilité exacerbée. On attend maintenant de voir le second long métrage de Jesper Ganslandt, un film de genre, intitulé Le Singe, sorti à l'automne 2009 en Suède.
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On peut ainsi reconnaître à Jesper Ganslandt la sincérité de sa démarche et de sa sensibilité qui s’inscrit dans la veine de la nouvelle vague suédoise marquée par les expérimentations visuelles et les sujets audacieux (Happy Sweden et l’influence du phénomène communautaire sur l’individu). Par ailleurs, on repère chez le cinéaste une volonté de témoigner des difficultés de la jeunesse, du passage complexe à l’âge adulte, des obstacles qui empêchent de grandir sereinement. L’amitié masculine « à la vie à la mort » dépeinte dans ce long-métrage n’est pas sans rappeler celle des héros suicidaires d’Everything is fine, premier film du québécois Yves Christian Fournier. Une réalisation artistique pour dépeindre une époque désormais révolue mais qui perdure, malgré tout, par le médium cinéma. Une bien belle ambition pour Jesper Ganslandt.