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Les (bonnes) intentions sont tellement claires qu’on se demande ce que le titre français de film veut bien nous signifier. Le temps ne saurait être la grande affaire de ce drame social qui voit pourtant plusieurs personnages se débattre dans les méandres d’un quotidien les obligeant à courir non-stop pour ne pas sombrer. La structure volontairement énergique du récit semble toutefois indiquer que tout ce petit monde arrivera bien à l’heure voulue par le cinéaste. Et l’ensemble de converger irrémédiablement vers le visage de sa star - Penelope Cruz, également productrice - qui dans un ralenti opportun phagocyte le cadre de sa rage étudiée. Comme chez Loach, on croit ici aux vertus de la solidarité, au point de le marteler allégrement. Pourtant, la seule performance viscérale de Luis Tosar, véritable héros de ce film faussement choral, suffit à tout embraser.