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Librement adapté de La Ronde, d’Arthur Schnitzler, par Peter Morgan (The Queen) et mis en scène par le Brésilien Fernando Meirelles (La Cité de Dieu), 360 bénéfi cie en outre d’un casting de premier choix et de lieux de tournage disséminés sur toute la surface de la planète (Vienne, Bratislava, Paris, Phoenix...). Cela étant dit, ce film choral aux personnages pléthoriques reliés par le sexe, le hasard et la volonté du scénariste est une belle enveloppe qui sonne parfois creux. Trop d’artifices et de clichés en noient l’intérêt, les problèmes d’adultère d’un couple bourgeois et banal côtoyant le rude destin d’une jeune Slovaque décidée à se prostituer sur Internet pour changer de vie... Si le talent formel de Meirelles offre quelques hauts, il n’occulte pas les bas. Reste la grandeur des acteurs, qui fait parfois la différence, comme dans le monologue digne et juste d’Anthony Hopkins aux Alcooliques Anonymes, qui restera un moment d’anthologie.
Toutes les critiques de 360
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mirelles fait porter à la pièce le regard moralisateur et réactionaire qui est le sien sur le couple, l'adultère et la prostitution. On est bien sûr davantage du côté de Desperate Housewives que de celui de Max Ophüls
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Le piège du film choral : frustrer le spectateur avec certains segments peu ou trop présents. Malgré un certain brio, Meirelles finit par tomber dedans.
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À l'aune d'une mondialisation qui se mêle de tout, y compris de nos rapports les plus intimes, cela donne"360", une fresque internationale. Et beaucoup (trop) de scènes d'aéroport, d'hôtel ou de voiture, soulignant parfois lourdement ces destinées en transit.
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Même s'il est un brin factice pour convaincre, ce film choral a de jolis moments.
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Capable de donner au moindre plan une grande force visuelle, [le réalisateur] aime aussi être au plus proche de ses comédiens. Il en dirige ici d'excellents (...). Ces talents concertés finissent par faire exister des personnages qu'une fragilité universelle réunit. (...) En les regardant avec générosité, Meirelles les rend vrais et touchants.
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Fernando Meirelles (« la Cité de Dieu ») adapte librement « la Ronde », d’Arthur Schnitzler, et s’applique à condenser au maximum chacune de ses histoires, les amputant au passage de leur subtilité et de leur profondeur. Dans ce défilé de stars haché de split screen, Anthony Hopkins se montre de loin le plus crédible dans le rôle d’un père dévasté à la recherche de sa fille.
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Dans son ensemble, la ronde 360 sursignifiante s’apparente à une quête impossible de l’amour, appliquée et vaine, verrouillée selon les standards de série A. Au gré de la balade, la somme de travail présente quand même de bons moments à picorer.
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Fernando Meirelles se contente du minimum syndical et se repose sur la présence de ses acteurs pour porter l'émotion. Tous sont brillants - Jamel Debbouze prouve encore ici qu'il n'a pas qu'un talent de comique - et rattrapent la mise en scène éthérée d'un réalisateur dont on attend forcément davantage.
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Son casting exceptionnel et la justesse des sentiments explorés confèrent un charme réel à ce périple désenchanté
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Inegal et pas inoubliable, le film offre malgré quelques clichés, de beaux moments d'émotion, avec Anthony Hopkins ou Ben Foster...
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L'aspect melting-pot aimerait lorgner vers l'humanisme du cinéma d'Alejandro Gonzales Inarritu ("Babel") mais faute de créer une réelle interaction, il cède constamment à la démonstration et bride l'émotion. Si "360" vaut le coup d'œil, c'est à la rigueur pour ses qualités techniques (la fluidité du montage, notamment) même si elles finissent par se retourner contre le film.
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Meirelles ("La Cité de Dieu") entremêle des destinées sans nous transporter totalement. Musique appuyée, intrigues inutiles : l'intérêt du spectateur varie au gré de ces amours dotées d'un enivrant casting international.