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Dans un squat parisien, quelques marginaux dépendants au crack cherchent à survivre. Pour rendre un peu de dignité à ces laissés-pour-compte, Fleur Albert emprunte au polar, au western et à la comédie musicale, qu’elle coule dans un écrin à la fois documentaire et théâtral. De cette hybridation résulte un film choral d’un sérieux affecté, tellement artificiel et dénué de sensualité que l’humanité des personnages n’affleure jamais vraiment sous les pesantes intentions poétiques. Le tout dans une méchante esthétique 90s. Rendez-nous Rent !
Toutes les critiques de Stalingrad Lovers
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Entre fiction et documentaire, un premier film fort sur les ravages du crack...
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Fleur Albert livre une fiction âpre sur les invisibles des squats.
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Une danse de mort chorale portée par une bouleversante énergie de survie.
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Stalingrad Lovers n'est guère abouti. La faute en revient à l'indétermination qui entoure sa forme, entre saillies directes et sophistication théâtrale, à la lisière de l'artificialité. L'ensemble ne fonctionne guère sur la durée et finit même par rebuter.
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Entre documentaire, polar et spectacle théâtral, son film rend un hommage singulier, même si parfois maladroit, à ces damnés de la terre qui vivent quasi clandestinement entre la Porte de la Chapelle et le métro Stalingrad, et réussit à leur rendre dignité et combativité.
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Fleur Albert a passé cinq ans entre la Goutte-d'Or et Stalingrad, avec les usagers de crack parisiens. Elle en a tiré une fiction qui rappelle la démarche de la pionnière du cinéma underground des années 60, Shirley Clarke, qui, dans "The Connection", mêlait les codes de la fiction à la crudité documentaire. D'où cet effet de réel immédiat, sans fard, et un regard rare.
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La réalisatrice se heurte à l’écueil propre à un cinéma français qui se voudrait épris d’altérité mais retombe toujours sur ses pattes – celui du romantisme forcené des Klotz ou de Vincent Dieutre.