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« Travailler dur n’a jamais tué personne. Mais pourquoi prendre le risque ? », déclame un ouvrier de manière théâtrale au beau milieu d’une usine. C’est le genre de scène absurde imaginée par le réalisateur pour décrire le monde du travail en général : idée abstraite pour un film semi-documentaire où la fiction (conte africain, joueur de violon, poses artificielles...) s’invite dans différents lieux dédiés au labeur. Répétitive, austère, cette rêverie arty se veut sans doute décalée. Elle ressemble plutôt à une installation vidéo absconse.
Toutes les critiques de Que ta Joie demeure (Documentaire)
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourné en urgence, dans une économie ultralégère, "Que ta joie demeure" s’inscrit dans cette lignée passionnante de films de poche. (...) Reprenant dans une superbe première partie le procédé poétique de "Bestiaire", il fixe les machines industrielles, monumentales et effrayantes, dans de longs plans-séquences qui créent leur propre dramaturgie, libérant ici un imaginaire de film de monstre, là une piste cyberpunk.
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Le réalisateur fait du boulot quotidien une activité quasi hypnotique, où se succèdent gestes machinaux, agressions sonores et pauses réparatrices. Son film n'est pas un pamphlet, mais un constat, terrifiant dans sa banalité même. On est moins convaincu, en revanche, par les moments où le documentaire s'efface, où des comédiens énoncent des idées toutes faites sur le monde ouvrier. Tout ce qui était volontairement abstrait devient alors artificiel.