-
Après la réussite des Arrivants, ce formidable documentaire explore un nouvel aspect du monde d’aujourd’hui. Des jeunes de 20 ans sans diplômes cherchant un emploi sont aidés par les coachs d’un cabinet de recrutement. Peut-on apprendre à parler, à se présenter et à communiquer son désir de travailler ? Ce parcours difficile entrepris par Kevin, Hamid et Lolita pour intégrer les nouvelles règles du marché dans une société de plus en plus meurtrière est le coeur de ce film aussi passionnant qu’un thriller.
Toutes les critiques de Les règles du jeu
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Ce documentaire offre le meilleur des démentis aux clichés sur une jeunesse française qui se complairait à (sur)vivre sous perfusion d'aides. Un film d'utilité publique.
-
Bories et Chagnard ne jugent ni ne condamnent. Ils constatent, sans commentaires, comme un grand épisode de la série "Strip-tease". La forme n'a rien d'originale, mais elle est parfaitement maîtrisée. Le fond n'a rien de nouveau, mais il reste édifiant.
-
Ce qu‘il y a d’admirable et de singulier, dans le travail de Bories et Chagnard (en dehors d’une empathie évidente à l’égard de leurs jeunes "héros"), c’est qu’ils désignent le gouffre qui sépare des jeunes gens pas très à l’aise dans la vie avec le monde du travail.
-
"Les Règles du Jeu" est un excellent documentaire à mettre entre les mains de tous ceux qui cherchent et chercheront un emploi.
-
En suivant ses quatre personnages et leurs accompagnants sur plusieurs mois, le film est scénarisé comme un match dans lequel le suspense fait alterner les espoirs et les découragements, mais où la fin de la partie ne sonne jamais la victoire pour les candidats.
-
Dans ce palpitant huis clos dans les bureaux du cabinet de placement, les employés d'Ingeus ne sont pas que des instruments au service du système. Ils font un vrai boulot social, patient, efficace. Face à eux, au gré d'un montage vif et tendu, les quatre jeunes chômeurs se rebiffent, s'accrochent ou pataugent. Ils crèvent l'écran, dans un formidable portrait choral, à la fois tonique et alarmant.
-
Ce qui pourrait sembler austère, est tout au contraire vif et édifiant.
-
La caméra observe les échanges, à très courte distance, invitant le spectateur à s’asseoir sur une chaise, entre l’aidé et l’aidant, sans juger, sans plaindre, sans toiser. Pour un moment de cinéma qui dessille les yeux et renvoie brutalement à certaines réalités sociales.
-
A l’heure où le chômage prend en France des proportions de plus en plus dramatiques, ce documentaire sur l’absurdité et la difficulté dantesques du chemin à traverser pour obtenir un travail paraît plus qu’actuel.
-
On peut regretter d’ailleurs que le film finisse par trop se muer en portraits de quelques jeunes et délaisse le descriptif terrible d’une structure contemporaine, dont la bienveillance de principe ne suffit pas à masquer la vocation de fond à discipliner des agents économiques corvéables à merci et aisément jetables.