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Reynaldo, un jeune cambrioleur, est recueilli par un convoyeur de fonds proche de la retraite. Mais Reynaldo est menacé par ses employeurs, une bande de flics ripoux... Le titre est transparent : il s'agit évidemment de faire l'éducation de Rey ("roi" en espagnol) comme un prince, et le film s'envisage ainsi comme le prologue d'une vie d'adulte forcément violente. Le réalisateur Santiago Esteyes (qui adapte sa série télé éponyme pour son premier film) parvient à équilibrer son film entre polar réaliste argentin -la description subtile de l'obsession sécuritaire des banlieues résidentielles semble juste- et la relation de maître à élève entre les deux héros. A ce titre, Germán Silva est splendide en père putatif, tireur d'élite qui enseigne à Rey les subtilités du tir au revolver, comme un vieux samouraï qui ne retrouvera de sens à la vie qu'à travers l'éducation d'un fils. Esteyes est un cinéaste à suivre, et La Educación del Rey est à voir.