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Ken Loach est résolument de gauche. La plupart du temps, ses documentaires (Which Side Are You On ?, 1985, sur la grève des mineurs) comme ses fictions (It’s a Free World !, 2007, sur l’exploitation des sans-papiers) exposent, analysent et dénoncent des faits de société. Ici, il revient sur la politique de nationalisations mise en place par le gouvernement travailliste du Premier ministre Clement Attlee, qui fut au pouvoir de 1945 à 1951. Pour réveiller ses contemporains, rappelant aux oublieux et apprenant aux plus jeunes que le socialisme eut cours en Grande-Bretagne, il y met une énergie univoque et un peu de mauvaise foi (une trentaine d’années sont éludées pour pointer la seule responsabilité de Margaret Thatcher dans le déclin du pays). Mais Loach, cinéaste avant toute chose, exhume aussi des images d’actualités d’une beauté et d’une qualité inouïes. Et enregistre pour toujours les visages et les voix uniques de mineurs, de dockers ou d’infirmières de 80 printemps appelés à disparaître.
Toutes les critiques de L'esprit de 45
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L’auteur de Kes signe un documentaire parfois trop didactique, et forcément de parti pris, mais riche en témoignages habités et en espoirs brisés.
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Un film à thèse intelligent qui montre comment le pays, dans la foulée de la guerre a voulu vaincre le chômage et la misère noire des années 30... Grâce à la Sécu et aux nationalisations.
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« L’esprit de 45 » évoque en premier lieu la Grande-Bretagne de ces dernières décennies, mais son intérêt et son « message » se moquent des frontières et des temporalités. Ken Loach, plus que jamais internationaliste, plus que jamais cinéaste aux prises avec la réalité de son époque.
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C'est passionnant, un peu long tout de même, mais le film reprend de la vigueur quand Loach s'attaque à Thatcher, dont il n'est un secret pour personne qu'il la détestait - ce devait être réciproque, d'ailleurs.
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Réquisitoire antithatchérien et antiblairiste, « l’Esprit de 45 » montre ce que le capitalisme fait des idéaux volontaristes. Et plaide en creux pour la solidarité en ces temps difficiles pour la gauche. Comment résister à Loach ?
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Lorsque Ken Loach revient sur les lois sociales de 1945 en Angleterre, on obtient un documentaire dense, vivifiant et engagé. A ne pas manquer.
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Dans ce documentaire passionnant à vocation clairement sociopolitique, Ken Loach nous présente, sous forme d'archives, la matière brute qui ne cesse d'alimenter son cinéma porté par un idéal de fraternité.
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Cet esprit, c'est d'abord celui de la lutte des classes que le vieux cinéaste, décidément indocile, entend poursuivre.
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Mais L'Esprit de 45 est un documentaire et l'on est confronté à un distillat presque pur de la pensée du cinéaste britannique, bref à une œuvre de propagande, destinée à mettre bas un système honni. Mais comme la plupart de ses congénères, ce film a peu de chance de contribuer aux fins de l'auteur.
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De façon rigoureuse mais un peu laborieuse, le documentaire déroule le programme du parti travailliste de l’époque et examine la série de nationalisations qu’il a réalisée dans la seconde moitié des années 1940.
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Vindicatif et militant, le dernier Ken Loach use et abuse des ficelles du documentaire didactique pour faire émerger une idée politique forte : retrouver aujourd’hui le sentiment de solidarité qui a marqué l’Angleterre en 1945 et a mené la gauche à la victoire.
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Ce que ce film d’action (militante) pure réclame, c’est le retour à la justice sociale des origines. Il le fait un peu naïvement, à la Ken Loach : tout le film est en noir et blanc, même les interviews récentes ; pourtant, à la fin, on repasse les scènes du début, celles de la Libération, en couleurs. Le procédé est appuyé, mais, en cette période confuse, le film est néanmoins clair, efficace et inspirant.
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Ken Loach nous convie à un passionnant voyage dans le temps pour mieux nous ramener à notre monde d’aujourd’hui. Cinéaste engagé, il utilise avec brio les images d’archives pour nous faire prendre conscience du terrible retour de bâton de l’Histoire.
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Un montage d'archives et de témoignages contemporains qui servent la réflexion sociale et politique de Ken Loach.
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L'Etat providence se met en place dans un enthousiasme populaire qu'illustre Ken Loach avec de magnifiques documents d'archive. Tout au long du film, il vante (...) les conquêtes sociales de l'époque, mais l'énumération devient vite lassante, d'autant qu'elle n'est guère problématisée.