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On l’a connu facétieux, n’hésitant pas à se déguiser pour présenter la météo sur BFM TV. Désormais sur France 2, où il remplace Tania Young, Philippe Verdier entend dépoussiérer le bulletin… Télé 7 Jours a rencontré cet expert de 20 ans d’expérience.

On l’a connu facétieux, n’hésitant pas à se déguiser pour présenter la météo sur BFM TV. Désormais sur France 2, où il remplace Tania Young, Philippe Verdier entend dépoussiérer le bulletin… Télé 7 Jours a rencontré cet expert de 20 ans d’expérience.Vous venez de quitter BFM TV où vous présentiez la météo depuis 2007 pour rejoindre France 2. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?France Télévisions qui m’a appelé pour remplacer Tania Young partie sur France 3 (Faut pas rêver). Le travail que j’ai fait sur BFM TV leur a plu dans la mesure où l’on parvenait à sortir de l’univers du bulletin traditionnel avec un éclairage sur un phénomène d’actualité (tsunami, cyclone…). Sur CNN, par exemple, le "monsieur" (ou la "madame") météo possède des compétences élargies. Ils peuvent traiter un séisme ou une éruption volcanique. La météo ne peut plus se cantonner aux frontières françaises et aux prévisions du temps pour le lendemain.Sur BFM TV, vous vous êtes illustré en présentant parfois des bulletins déguisé en skieur ou en héros de Star Wars. Est-ce envisageable sur le service public ?Ce n’était qu’1% de ce que j’ai fait sur la chaîne. Sur France 2, cela me paraît compliqué surtout au 13h et au 20 heures car je suis tout seul en plateau. En revanche, dans Télématin, comme nous fonctionnons en équipe, l’atmosphère est souvent plus propice à la légèreté.Arrive-t-on à la présentation de la météo par passion ?Cela m’a toujours plu. J’ai débuté en 1992 sur RFI où je faisais les bulletins de la météo marine. Puis, à la création de La chaîne météo (1995), j’ai été l’un des premiers à être recruté. J’y suis resté une dizaine d’années. Cela a été une expérience formatrice. Quand on tombe dans la marmite, on y reste.Il y a deux ans, vous avez même repris vos études et passé un Master en développement durable à l’université Paris IX Dauphine…J’avais besoin d’avoir une approche plus globale de l’environnement, de la politique, du social. Ce Master m’a été très précieux lorsque j’ai couvert, pour BFM TV, la conférence sur le changement climatique à Copenhague (2009).Jetez-vous un œil sur vos nouveaux concurrents, notamment sur TF1 ?La concurrence ne vient plus des chaînes, mais des applications pour smartphones ou des sites Internet. Il faut humaniser le bulletin météo et expliquer les phénomènes aux gens. Aujourd’hui, on n’a pas plus besoin d’allumer la télé pour savoir s’il va pleuvoir ou non à Paris. La météo est désacralisée. Si les gens sont encore accros, c’est parce qu’ils y trouvent un plus.Thomas GAETNER pour le magazine Télé 7 Jours