Pour l’émission de Véronique Mounier, Comme si c'était hier, diffusée à 22h50 sur France 2, la chanteuse canadienne Natasha St Pier, évoque la carrière de son père, Mario, gardien de prison, flic, puis membre d’une brigade fluviale. Jusqu’à se jeter à l’eau avec la brigade fluviale de Paris.

Pour l’émission de Véronique Mounier, Comme si c'était hier, diffusée à 22h50 sur France 2, la chanteuse canadienne Natasha St Pier, évoque la carrière de son père, Mario, gardien de prison, flic, puis membre d’une brigade fluviale. Jusqu’à se jeter à l’eau avec la brigade fluviale de Paris. Que faisait votre père exactement ?Il a travaillé au département de la Justice puis pour la sécurité publique dans la province du Nouveau-Brunswick, au Canada. Il a exercé différents postes : dans les prisons, dans la police puis à la brigade fluviale. C’est ce dernier aspect que j’ai voulu faire découvrir aux téléspectateurs.Pourquoi ? Parce qu’il  m’en parlait très peu quand j’étais petite. Quand il rentrait à la maison, il ne relatait que des anecdotes banales avec ses collègues. Moi, j’aurais voulu en savoir plus sur les sauvetages des victimes. Quand je lui demandais des précisions, il me racontait ce qu’on appelle chez nous des "mensonges blancs", des histoires dédramatisées. C’était pour me protéger. Certaines de ses interventions concernaient des enfants noyés.Ça vous a marquée ?Oui. Je ne comprenais pas que des enfants de mon âge puissent se retrouver dans de telles situations dramatiques. À force, quand je jouais au bord de l’eau, j’avais la hantise de mourir noyée.Le tournage avec la brigade fluviale de Paris vous-a-t-il permis de combler certains vides ?Il m’a d’abord permis de revivre mon enfance. Quand j’étais adolescente, j’étais un vrai garçon manqué, toujours avec des mecs, très active. Plonger dans la Seine avec la brigade fluviale de Paris m’a fait revivre ces petits moments d’adrénaline. Deux jours après le tournage, je voulais continuer ! Et cela m’a permis de mieux comprendre le travail de mon père, de me rapprocher de lui.En avez-vous parlé ensemble ?Chaque soir, après le tournage, je l’appelais pour lui dire ce que j’avais fait dans la journée. Je lui parlais technique, avec les bons mots, pas des termes de néophyte. Je sentais qu’il était fier de moi. Du coup, on a pu parler de son métier plus librement. Il s’est un peu lâché… J’ai hâte d’avoir son avis sur l’émission.Avant de devenir chanteuse, de quel métier rêviez-vous ? Je voulais être infirmière, comme ma mère, Rosemarie. Elle me parlait souvent de ses journées, des malades qu’elle aidait. Je la voyais partir tous les matins en uniforme, alors que mon père restait en civil. Aujourd’hui encore, si je devais exercer un nouveau job, ce serait infirmière.Interview Vincent Rousselet-Blanc de Télé 7 Jours