Il s'est passé quelque chose, dans l'épisode 5. Tout à coup, Negan est devenu cool.
Depuis son introduction dans The Walking Dead, Negan est le méchant ultime. Le vilain maléfique, dans toute sa splendeur, qui fracasse des crânes de sang froid. Qui éventre de jeunes gens au beau milieu de la rue. Qui menace d'exécuter de petits garçons devant leurs pères... Bref, un salaud total et absolu, dont il n'y a plus rien à sauver. Oui mais voilà, dans l'épisode 5 de la saison 8, justement centré sur le boss des Sauveurs, coincé avec Gabriel, au milieu des zombies, on a découvert une toute nouvelle facette de Negan. À notre grande surprise, l'ordure est devenue... sympathique ! Attention spoilers.
Clairement, il y a eu un tournant dans la storyline de Negan, cette semaine. The Walking Dead a commencé à dévoiler une grosse partie de la "backstory" du personnage. D'où il vient. Qui il était avant l'apocalypse. Et surtout, pourquoi il fait tout ça.
The Walking Dead, saison 8 : les théories sur cet hélicoptère
1. C'est un éducateur dans l'âme
Negan confie à Gabriel qu'il travaillait avec des enfants, avant l'apocalypse. Ce n'est pas dit ici, mais il était prof de gym, au lycée (dans les comics). Et pour lui, c'était un travail important, puisqu'il avait un impact direct sur la vie des bambins : "Si vous ne leur montrez pas le chemin, ils se transforment en ordures. Les petits connards deviennent de grands connards. Alors vous devez leur montrer le chemin. Mais pour les adultes, c'est la même chose. Eux aussi ont besoin d'être ainsi guidés. Parce que les gens sont faibles, c'est comme ça". En quelques phrases, le personnage incarné par Jeffrey Dean Morgan explique tout à coup sa façon de voir les choses. Et ça permet de remettre (un peu) en perspective sa manière de commander.
2. Il ne tue pas pour le plaisir
De même, on pensait que Negan prenait un plaisir fou à éclater des crânes et à faire pleurer les épouses et les enfants. En fait, il dément ici catégoriquement être un sadique psychopathe. Il assure même : "Je n'ai tué personne qui n'avait pas besoin d'être tué". En clair, à chaque fois qu'il a fait couler le sang, c'était - de son point de vue - pour une bonne raison. Pour calmer les ardeurs des rebelles. Pour garder le respect de ses troupes. Ou pour envoyer un message à ceux qui le menaceraient. Bref, quand il tue, c'est par nécessité.
3. Son système dictatorial est le pire des régimes... à l'exception de tous les autres
Dans un monde apocalyptique, où il n'y a plus aucun ordre établi, Negan estime qu'on ne peut pas laisser aux gens le luxe de choisir leur vie ou leur travail. Ainsi, quand Gabriel l'accuse de traiter les travailleurs du Sanctuaire comme des esclaves, il explique simplement qu'ils sont les ouvriers d'une économie. Les pièces d'un système qui marche comme il peut. Ils bossent. Ils mangent. Ils vivent.
4. Il est aux commandes, parce que personne d'autre ne peut le faire
"Sans moi, ils vont mourir". Voilà ce que dit Negan à Gabriel, coincé dans ce préfabriqué. Mégalo, certes. Mais le leader des Sauveurs pense aussi qu'il est le seul à pouvoir gouverner ce système. On apprend ainsi, dans cet épisode, que le groupe du Sanctuaire était déjà formé, lorsqu'il est arrivé. "Mais c'était un gang composé d'animaux ! Le dernier gars qui était en charge n'était en fait en charge de rien ! Il a permis aux gens d'être faibles. Moi, je les rends forts, ce qui rend ce monde fort."
5. Il est cool et respecté
Ainsi, quand il disparaît et que les Sauveurs le croient mort, il ne faut pas 5 minutes au Sanctuaire pour paniquer et commencer l'anarchie. Les ouvriers ne veulent pas suivre Simon ou Dwight. Ils n'ont confiance qu'en Negan. Et quand le patron revient, finalement, tout le monde se tait et retourne à sa place. Presque heureux de pouvoir le faire. Respect !
6. Il est humain, aussi
Enfin et surtout, Negan a fait preuve, pour la toute première fois, d'une certaine humanité, dans cet épisode de Walking Dead. Gabriel l'oblige en effet à se confier sur sa vie pré-apocalyptique et notamment sa femme. Sa vraie femme. Avec émotion il raconte alors : "Ma première femme était une vraie épouse. Ma seule vraie épouse. Jusqu'à ce que la mort nous ait séparés. C'était avant ça. Je lui ai menti. Je me suis foutu d'elle. Elle était malade et quand elle est partie, je n'ai même pas eu le courage de la finir..." Tout à coup, Negan est apparu faible, touchant, presque fragile. Grâce aux comics, on sait que sa chère et tendre souffrait d'un cancer. Alors Negan a arrêté de déconner à droite à gauche. Et il a pris soin de sa femme, jusqu'à son dernier souffle à l'hôpital.
Bilan : Negan n'est pas qu'un monstre abjecte et démoniaque
On comprend donc bien où a voulu en venir la série, avec cet épisode. Instiller dans la tête des téléspectateurs, l'idée que Negan ne mérite pas forcément d'être écartelé en place publique, sans autre forme de procès. Qu'il a aussi une histoire, un passé, des raisons qui le poussent à agir comme il le fait. Il n'est pas fou. Ce n'est pas un sociopathe absolu. Bref, il pourrait presque devenir fréquentable.
Car au bout du compte, on sait que, dans les comics, Rick ne tue pas Negan. Au terme de l'arc "All out War", il le fait prisonnier, à Alexandria. C'est là, dans sa cellule, pendant qu'il purge sa peine, que le vilain Sauveur va réfléchir à ses actions et va petit à petit basculer, pour redevenir quelqu'un d'estimable. Un virage à 180° qui arrive assez tard dans les BD, mais que la série semble avoir déjà amorcé...
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