Portrait du poulain de Sylvester Stallone, qui n'a rien d'un débutant.
Ce week-end, Creed - L'Héritage de Rocky Balboa - sera diffusé pour la première fois en clair sur France 2. Première avait profité de sa sortie, début 2016, pour faire le portrait de Michael B. Jordan, qui multiplie les expériences intéressantes à Hollywood depuis son enfance, des Soprano à Black Panther : sa performance dans le blockbuster de Ryan Coogler a été largement saluée par les critiques. En attendant la suite de Creed, actuellement en tournage, retour sur son beau parcours.
Michael B. Jordan : "Noir ou Blanc, la fable de l'underdog est universelle"
Portrait du 13 janvier 2016 : Si on retrouve un Sylvester Stallone impeccable dans le spin-off de la saga Rocky, le héros, c'est Michael B. Jordan. L'acteur a déjà roulé sa bosse à la télévision et au cinéma mais c'est certainement grâce au film signé Ryan Coogler que le grand public retiendra son nom.
Mais qui es-tu Michael B. Jordan ?
Michael, qui est obligé d'utiliser le B - initiale de son deuxième prénom Bakari - pour éviter d'être confondu avec un célèbre basketteur, a poussé son premier cri le 2 février 1987 à Santa Ana, en Californie. Après des débuts devant la caméra en tant que mannequin enfant pour la marque Toys'R'Us, il décroche son tout premier rôle dans la sitcom Cosby (à ne pas confondre avec le Cosby Show) à l'âge de 12 ans. La même année, on peut le voir, ou plutôt l'apercevoir, dans Les Soprano. Dans un flashback de l'épisode 7 de la saison 1, il campe un des gamins noirs qui coursent le jeune Tony Soprano.
C'est en 2002 qu'il obtient son premier rôle marquant, celui du jeune dealer Wallace, dans une autre série culte, The Wire. Il enchaîne avec le soap opera All my Children et s'impose progressivement comme un visage récurrent des fictions télévisées américaines, mutipliant les apparitions dans des séries telles que Les Experts, Bones, Cold Case ou FBI Portés Disparus. Dans la série Friday Night Lights, il campe un jeune footballeur américain, puis continue sur sa lancée avec Lie to me et Parenthood.
Creed : le spin-off de Rocky met K.O.
Ce geek assumé, passionné de mangas et de comics, aurait pu rester abonné aux seconds rôles télévisés s'il n'y avait pas eu en 2012 le phénomène Chronicle. Le film en found-footage de Josh Trank, qui suit trois lycéens de Seattle qui se découvrent des super pouvoirs, est un carton absolu. L'année suivante, Ryan Coogler lui confie le premier rôle de Fruitvale Station, reconstitution d'un fait divers qui a agité l'Amérique en 2009. Le film qui retrace les 24 heures qui ont précédé une bavure policière raciste est doublement sacré à Sundance puisqu'il repart avec la plus haute distinction, Le Grand Prix du Jury, ainsi qu'avec le Prix du Public. La carrière de Michael B. Jordan au cinéma est lancée. Avec Miles Teller, Zac Efron et Imogen Poots, il joue dans la comédie That Awkward Moment, puis figure en tête d'affiche du premier couac de son parcours, qui aurait pu être son premier blockbuster à succès : Les 4 Fantastiques.
Le reboot du film de super-héros, dans lequel il incarne la Torche Humaine et retrouve le réalisateur Josh Trank, est pulvérisé par la critique après avoir subi une promo douloureuse, parasitée par des querelles sur Twitter et du lavage de linge sale en public. Si Josh Trank ne s'en remettra probablement pas, Michael B. Jordan peut compter sur Ryan Coogler pour le remettre en selle.
Le réalisateur de Fruitvale Station lui offre le rôle principal de Creed - L'Héritage de Rocky Balboa, celui du fils du boxeur Apollo Creed. Pour mériter le short et les gants, le jeune acteur doit se métamorphoser physiquement. Après des mois d'entraînement intensif, avec 12 kilos de muscles en plus sur la balance, le poulain de Sylvester Stallone est fin prêt, et carrément crédible en machine à cogner.
Sorti aux Etats-Unis le 25 novembre dernier, le film a conquis le public comme les critiques, qui parlent du meilleur Rocky depuis l'original et qui prédisent un Oscar à Sly. Les spectateurs français réserveront-ils le même accueil à Michael B. Jordan ?
Black Panther : pourquoi le choix de Ryan Coogler (Creed) est l’évidence même
La bande-annonce de Creed - L'Héritage de Rocky Balboa :
Commentaires