L'actrice oscarisée à deux reprises, fille de, sex-symbol, activiste et gourou de l'aérobic a 78 ans aujourd'hui.
Aujourd’hui, Jane Fonda fête son soixante-dix-huitième anniversaire. Et elle est toujours aussi fringante.
Doyenne des égéries L’Oréal, elle n’en est pas moins une des plus flamboyantes. Sex-symbol dans les années 60/70, consacrée deux fois par l’Académie des Oscars, reconvertie dans l’aérobic et le militantisme démocrate, Jane Fonda a connu mille et une vies mais n’a rien perdu de sa superbe au fil des années.
Enfant de la balle, fille de l’acteur Henry Fonda et de la socialite Frances Ford Seymour, Jane a poussé son premier cri le 21 décembre 1937 à New York. Son enfance ainsi que celle de son frère Peter, lui-aussi acteur, est marquée par un drame : le suicide de leur mère internée en hôpital psychiatrique.
Déjà très jolie, la jeune Jane ne se destine pas encore à la scène, elle prend des cours de danse et démarre une carrière de mannequinat, faisant à deux reprises la couverture de Vogue. La révélation vient du réalisateur Lee Strasberg : "Il m’a dit que j’avais du talent. Un vrai talent. C’était la première fois que quelqu’un - à part mon père – me disait que j’étais douée".
Elle fait ses débuts au théâtre avant de passer devant la caméra en 1960. Sa carrière d’actrice est rapidement couronnée de succès : en 1962 elle reçoit le Golden Globe de Révélation de l’Année pour son rôle de prostituée dans La Rue Chaude, en 1964 elle rencontre Roger Vadim sur le tournage de La Ronde, qui tombe amoureux d’elle et fait d’elle sa nouvelle muse après Brigitte Bardot et Catherine Deneuve. C’est lui qui lui offre son rôle le plus iconique, celui de Barbarella, héroïne de fantasy ultra-sexy.
1972 est une année chargée pour celle qui est devenue une star en France et dans le monde (grâce à On achève bien les chevaux). Jane Fonda divorce de Roger Vadim, tourne pour Jean-Luc Godard, reçoit l’Oscar de la Meilleure Actrice pour sa performance de prostituée dans Klute et fait scandale en posant au Vietnam assise sur canon anti-aérien nord-vietnamien coiffée d'un casque militaire.
Militante, Jane Fonda l’est depuis sa jeunesse. Dans les années 60, l’actrice a activement soutenu le mouvement afro-américain des droits civiques, prenant même position en faveur des controversés Black Panthers. Démocrate et pacifiste, opposée à la Guerre du Vietnam, taxée d’anti-patriotisme par ses détracteurs, elle est également proche des mouvements féministes et s’indigne des conditions de vie des Amérindiens. Elle prend parti pour la création d’un état palestinien et se soucie de la protection de l’environnement.
Après avoir reçu en 1979 un deuxième Oscar pour Retour, où elle joue l’épouse d’un vétéran du Vietnam, Jane Fonda lève le pied et se trouve un nouveau hobby, l’aérobic.
Dans les années 80, à l’ère du culte du corps svelte et tonique, elle devient un gourou du fitness. Les vidéos des Jane Fonda's Workouts, où l’actrice quadragénaire se déhanche en guêtres et body, se vendent à 17 millions d’exemplaires.
Alors qu’elle a annoncé qu’elle prenait sa retraite des plateaux en 1990, Jane Fonda a fait son come-back au cinéma en 2005 dans la romcom Sa Mère Ou Moi !, face à Jennifer Lopez. Et profité de cette nouvelle jeunesse pour lancer des DVD (adieu la VHS) de fitness à destination du troisième âge dynamique, comme elle.
Depuis, on a pu la voir dans la peau de l’élégante Nancy Reagan, dans Le Majordome de Lee Daniels, ainsi que dans le dernier film de Paolo Sorrentino, le bien-nommé Youth.
Avec sept nominations aux Oscars, elle fait partie des actrices les plus nommées et sa carrière - sous la direction de Roger Vadim, Jean-Luc Godard, Sydney Pollack ou Sidney Lumet - lui a valu des récompenses aussi prestigieuses que la Palme d’Or d’Honneur, qui n’a été décernée qu’à quatre reprises (les autres récipiendaires sont Jeanne Moreau, Alain Resnais et Gérard Oury), ou le Lifetime Achievement Award de l’American Film Institute.
Happy birthday Jane !
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