Le drame de Juan Antonio Bayona revient sur W9.
Tourner The Impossible fut un défi. L'ampleur du projet - reconstituer un tsunami - et la responsabilité face à l'histoire vraie de cette famille prise dans la catastrophe de 2004 qui tente l'impossible pour se retrouver ont marqué Ewan McGregor, qui n'est pas ressorti indemne de l'expérience. A le lire, on comprend pourquoi le spectateur du film de Juan Antonio Bayona n'en ressortira pas indemne non plus...
Alors que ce drame reviendra à 23h05 sur W9 (après Pompei, avec Kit Harington), nous republions nos "trois questions à Ewan Mcgregor", entrecoupées de liens vers notre critique très positive du film, ainsi que vers un entretien fleuve avec son réalisateur.
The Impossible : le choc cinéma de la fin d'année (critique)
Quel genre de film est The Impossible ? Difficile à dire... Déjà, l’idée de reconstituer une catastrophe naturelle rendait le projet très particulier. Je me sentais investi d’une grande responsabilité vis-à-vis des survivants, de ceux qui ont perdu des proches dans le tsunami de 2004. La pression était énorme, j’y pensais sans arrêt. Je redoutais aussi l’effet « déréalisant » du cinéma. Beaucoup de gens ont reproché à Trainspotting (Danny Boyle, 1996) de « glamouriser » la drogue – c’était faux, mais bon, que dire ? Pendant le tournage de The Impossible, j’ai eu peur que certains plans ne soient trop cinématographiques. Des craintes qui se sont totalement évanouies quand j’ai vu le film fini.
Comment avez-vous réagi à la lecture du scénario ? Je l’ai trouvé très brutal. Et simple, mais dans le bon sens du terme. OK, j’ai pleuré comme un bébé en le lisant. (Rire.) Il m’a permis de mesurer l'impact qu’à eu le tsunami à travers l’expérience de cette famille. Je ne savais pas qu’il s’agissait d’une histoire vraie avant d’apprendre que la véritable Maria, qui a inspiré le personnage de la mère (Naomi Watts), avait collaboré de près avec l’auteur du livre dont le film est adapté. Elle se souvient parfaitement de certaines paroles qu’elle a dites ou entendues. C’est ce qui rend les dialogues si forts, comme lorsque le jeune Lucas (Tom Holland) découvre les blessures de sa mère et lui dit : « Maman, je ne peux pas te voir comme ça. » Il y a quelque chose de très juste dans cette observation.
Juan Antonio Bayona, réalisateur de The impossible : "Je me sens proche de Spielberg"
Où vous voyez-vous dans dix ans ? Toujours en train de jouer dans des films. J’espère aussi que je serai parvenu à en réaliser un d’ici là. J’attends vraiment la bonne histoire pour me lancer car ça demande un engagement total. J’ai l’habitude de travailler par périodes de trois ou quatre mois, mais entreprendre quelque chose qui va m'occuper pendant un an et demi est une autre paire de manches. On verra bien. Je ne trouverai peut-être jamais l’occasion idéale...
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