Pourquoi Terminator Genisys pourrait être un bon film
Pourquoi Terminator Genisys pourrait être un bon film
Malgré une promotion catastrophique, Terminator Genisys, 5e épisode de l'indestructible saga cyber, bénéficie du support de son créateur <strong>James Cameron</strong>.Voici 7 raisons qui laissent penser qu'on pourrait tenir un bon film.<strong>Dan Briggs</strong><strong>>>></strong> <strong>Terminator Genisys : toutes les références à la tétralogie</strong> <strong>>>> Tous les héros de Terminator Genisys s'affichent </strong>
Le film est respectueux des deux premiers épisodes
"C'est un 10/10, Arnold !". <strong>James Cameron</strong> - le créateur de la saga, et réalisateur des deux premiers films, deux classiques - a donné un coup de fil personnel à <strong>Arnold Schwarzenegger</strong>, alors en tournée promotion à l'étranger, après une projection privée de Terminator Genisys, pour le féliciter, et s'est même fendu d'un message vidéo (avec des extraits inédits) pour partager son enthousiasme avec le monde entier. Il serait facile de réduire son excitation à une cynique démarche marketing, d?autant que Cameron semble approuver au passage le (catastrophique) Terminator 3 : le soulèvement des machines d?un "très bien". Mais ce serait ignorer que ce "great !" (en vo), lâché en passant, n?est qu?une réponse polie donnée sur un tapis rouge à un journaliste qui n?a rien à voir avec l'hyperbole argumentée dont il fait démonstration dans la vidéo promotionnelle officielle de <em>Terminator Genisys</em>. Ainsi, pour lui, <em>Genisys</em> est "le vrai troisième film de la saga", "respectueux des deux premiers films", "la franchises est revigorée", "c'est une renaissance". <strong>James Cameron</strong> prête rarement son nom à d'autres films, et quand il le fait (Ghost in the Shell, Avalon), il s'agit toujours de coups du coeur sincères. Peut-être une raison suffisante pour être présent à la première projection à la première heure le jour de la sortie.
Le scénario est celui originellement pensé par Cameron pour le premier Terminator
Avant de devenir le classique que l'on connait, le premier Terminator avait été conçu par Cameron comme un film démesuré, qu'il dû revoir à la baisse faute de budget. Ainsi il avait toujours rêvé de commencer son film sur une longue séquence dans le futur, mettant en place l'histoire. L'idée du T-1000 (reprise ensuite dans Terminator 2) faisait aussi originellement partie de ses plans. La première partie du film mettait en scène le T-800 (modèle d'Arnold), qui se faisait dégommer par Reese et Sarah à la moitié du chemin, avant qu'apparaisse un autre Terminator envoyé du futur, le puissant T-1000.C'est cette structure que <em>Genisys</em> reprend, avec quelques aménagements (Le T-1000 est le méchant principal de la première partie, avant d'être remplacé par une autre machine encore plus puissante, le T-3000), se posant en quelque sorte comme une actualisation de la première version de <em>Terminator</em> dont Cameron avait initialement rêvé. Autre détail, et pas des moindres, le twist de John Connor en méchant est aussi une idée de <strong>James Cameron</strong> : "(Si jamais je dois continuer la saga Terminator), je développerai le concept du "Cyber-Christ," déclarait-il à OMNI en 1996, "Skynet manipule en réalité toute la situation. Ce que vous ne savez pas (des deux films originaux) c'est que Skynet a été forcée de déclencher cette guerre qu'elle n'a jamais voulue. Depuis 30 ans, Skynet se sent coupable d'avoir exterminé 5 milliards d'êtres humains. Donc Skynet a créé la résistance pour se battre contre elle, pour avoir une raison de vivre. Skynet a créé de toute pièces John Connor pour qu'elle puisse le détruire en retournant dans le temps, et en réécrivant l'histoire, en créant une boucle qui ferait que dans le monde réel, la guerre ne serait jamais arrivée." Cette idée, que Connor serait un Terminator, est même présente en filigrane dans le pré-générique de <em>Terminator 2</em> (regardez comment Connor scanne le champ de bataille comme une caméra de surveillance - exactement de la même manière que le Terminator !). Les auteurs de Terminator renaissance avaient même jonglé avec (à l'origine, dans le scénario du film, Marcus, joué par <strong>Sam Worthington</strong>, prenait la place de Connor en se greffant son visage - ce qui explique sa cicatrice), avant qu'une fuite et que la réaction des fans outragés effraient la production, et que la fin soit sabotée comme on le sait. Pas étonnant donc que <em>Terminator Genisys</em> ait plu à Cameron.
Arnold Schwarzenegger est de retour
Ca devrait être une raison suffisante pour aller voir <em>Terminator Genisys</em>. La saga <em>Terminator</em> est inconcevable sans l'homme qui a incarné le Terminator, et a propulsé sa carrière (et celle de son réalisateur) sur la stratosphère, avec son impressionnant portrait de la machine à tuer dans le film original.<em>Terminator</em> est le film le plus emblématique de toute la filmographie d'Arnold, son rôle-titre ultime. Il n'était pas possible que ce nouvel épisode moitié suite, moitié reboot, soit fait sans lui. Très loin de bouffoner le Terminator (comme semble le suggérer les bandes-annonces), c'est vers une analyse de son personnage, louchant vers Impitoyable, que les auteurs semblent avoir voulu se diriger, en lui faisant traverser plus de 50 ans à travers trois époques différentes.
Les répliques qui tuent aussi
Avouez-le, les "cheesy" one-liners vous manquent ! On les appelait aussi "groaners" à la belle époque, le type de répliques qui faisait naturellement grogner les spectateurs : "Je reviendrai", "Va te faire foutre, connard", "Descends", "Il vivra", "Hasta la vista, baby"... La saga <em>Terminator</em> en regorge, et malheureusement, ce type de répliques inoubliables, au point qu'elles passent dans le langage courant, ne se retrouvent plus dans les innombrables films de super-héros lisses qui inondent nos écrans. Cette fois, Arnold va en balancer, et plein, que l'on peut déjà sampler au gré des diverses bandes-annonces : "Sarah Connor, ceinture !", "Heureux de vous rencontrer", "Je ne l'ai pas tué", ou notre préférée, rapportée par un spectateur, devant Reese nu s'apprêtant à voyager dans le temps : "Je ne vois rien qui indique que vous feriez un bon gardien pour Sarah Connor".Pas de doute, Arnold est de retour !
Terminator Genisys est un mélange de Terminator et Terminator 2, avec plein de twists
Le marketing très maladroit de <em>Terminator Genisys</em> n'est pas encore parvenu à jouer l'une des cartes majeures du film : celle de jongler avec les personnages des deux premiers films, mais avec des retournements. Ainsi, le casting de <strong>Jai Courtney</strong> dans le rôle de Kyle Reese a déclenché un vrai tollé sur le net, mais c'est ne pas voir que Courtney va incarner un Reese très différent de celui de <strong>Michael Biehn</strong>, maladroit et gauche, quasi-comique, perdu dans une timeline qui n'est pas la sienne, tenant plus du rôle de <strong>Linda Hamilton</strong> dans le film original que celui de Biehn. La nouvelle Sarah Connor, pour sa part, incarnée désormais par <strong>Emilia Clarke</strong>, est un mélange de Sarah Connor et John Connor dans <em>Terminator 2</em>. Le Terminator T-800, modèle Arnold, n'a pas bougé depuis <em>Terminator 2</em>, et fait toujours figure de père adoptif, à la différence qu'il est infiltré dans le monde des humains depuis longtemps, et à élevé Sarah seul. Un Terminator plus mûr donc (les T-800 des films précédents n'existaient que quelques jours dans leurs timelines respectives, et révélaient un comportement donc plus adolescent), ce qui amène le personnage vers une nouvelle dimension qu'il n'a jamais eue à l'écran.
Les effets spéciaux s’améliorent à chaque nouvelle bande annonce
Sur le net, il est de bon ton de se moquer des effets spéciaux à chaque sortie d'une nouvelle bande annonce (et <em>Terminator Genisys</em> en a plein). Mais il faut y regarder de plus près et comparer, pour s'apercevoir que les plans évoluent au gré des nouveaux spots TV. Plusieurs internautes se sont livrés à des comparatifs en gif, que l'on peut trouver ?ici? ou là. De quoi confirmer que le film pourrait aussi au final être une performance technologique, et d'achever de comprendre pourquoi James Cameron lui a donné le pouce levé. Confirmation (ou non) le 1er juillet à la sortie du film.
Le commentaire social des deux films originaux est présent
A parler de tous les éléments du film, on en oublierait presque l'une des autres raisons principales du succès de <em>Terminator</em> et <em>Terminator 2</em> : un regard visionnaire sur la place prépondérante que les machines prennent dans notre monde, et la perte de notre humanité. Un propos totalement absent de <em>Terminator 3</em> et <em>Terminator Renaissance</em>, mais bien présent dans ce <em>Terminator Genisys</em>. Les deux premiers films ont eu du succès non seulement pour leur originalité et leur action, mais aussi parce que leur thématique parlait aux spectateurs. Si Cameron a aimé <em>Terminator Genisys</em>, c'est aussi que cette thématique est au centre du film. On ne vous en dira pas plus pour ne pas spoiler.
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