Après plus de 20 ans de galères, le début du tournage est fixé au 4 octobre en Espagne.
En mai dernier, Terry Gilliam profitait du festival de Cannes pour annoncer qu’il avait enfin trouvé un financement solide et un casting idéal pour lancer son adaptation libre de Don Quichotte, de Cervantes. Epaulé par Tony Grisoni, son scénariste de Las Vegas Parano, Les Frères Grimm et Tideland, il a commencé à travailler sur ce projet dès les années 1990, et il a failli le mener à bien avec Jean Rochefort dans le rôle principal et Johnny Depp dans celui d’un réalisateur de pubs désabusé redécouvrant son film de fin d’études, dédié à Don Quichotte, et décidant de partir à la recherche du petit village où il l’avait tourné. Suite à une multitude de catastrophes survenues sur le vrai plateau de L’Homme qui tua Don Quichotte, Terry Gilliam a dû abandonner son projet en cours de route, et cela a donné naissance au captivant making-of Lost in la Mancha en 2003. Depuis, il n’a cessé de le relancer, de perdre son financement et de voir ses comédiens quitter un à un le projet pour raison de santé d’agenda.
Tous les détails sont là :Terry Gilliam et Don Quichotte, la fin de plus de 20 ans de galères ?
Cette fois, ça y est, c’est la bonne. A 75 ans, le cinéaste se lance dans la réalisation de L’Homme qui tua Don Quichotte. Coproduction européenne entre la France (Alfama Films), l’Espagne (Tornasol Films), le Portugal (Leopardo Filmes) et la Belgique (Entre Chien et Loup), le long métrage entrera en tournage le 4 octobre prochain en Espagne, puis se poursuivra au Portugal, avec Adam Driver (l’acteur de Girls qui a cartonné cet hiver grâce à Star Wars 7) à la place de Depp et le complice de Gilliam au sein des Monty Python Michael Palin en replacement de Rochefort. Olga Kurylenko (Quantum of Solace), Stellan Skarsgard (Thor) et Joana Ribeiro (A une heure incertaine) complèteront la distribution.
Terry Gilliam se veut rassurant, et il poste régulièrement des clichés de ses repérages tout en les commentant avec humour. Début juillet, il partageait ainsi une image prise dans une grotte espagnole en s’amusant du fait que "ses fuites sont sans doute impossible à colmater". Quelques jours plus tard, c’est une église en ruine qu’il explorait avec son équipe technique.
La semaine dernière, il montrait l’intérieur d’un bâtiment lui aussi abandonné, en se moquant gentiment des lieux : "Une fois qu’on s’est habitué à dormir avec un angle bizarre, je trouve que ma chambre de repérage de Quixote est très agréable. L’hôtel est d’ailleurs décrit comme ‘typiquement espagnol'". Ce week-end, c’est une image de son assistant réalisateur Terry Bamber qu’il postait sur les réseaux sociaux, en se demandant s’il n’aurait pas mieux fait de partir seul repérer les lieux. La "malédiction" qui pesait sur L’Homme qui tua Don Quichotte semble levée. Le film est attendu au cinéma dans le courant de l’année prochaine.
Cannes 2016 : tout ce qu’il faut savoir sur le Don Quichotte de Terry Gilliam (vidéo)
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