Le film de Roschdy Zem est rediffusé ce dimanche soir sur Arte.
A l’occasion de la diffusion de Chocolat, ce soir, nous repartageons notre critique du long métrage de Roschdy Zem (Mauvaise foi, Omar m'a tuer), publiée dans le magazine Première à sa sortie, en 2016.
L’histoire de Chocolat ? « Rafaël Padilla, dit le clown Chocolat, est né à Cuba en 1860. Il a été le premier artiste noir de la scène française. Avec le clown Footit, il a inventé de célèbre duo du clown blanc et de l'auguste noir. Personnage emblématique de son époque, coqueluche de Montmartre, il a inspiré Toulouse Lautrec et apparaît dans les premiers films des frères Lumières. Il a également été le premier artiste à apparaître dans des publicités. Chocolat est mort dans l'anonymat à Bordeaux en 1917. Ce film retrace l'histoire oubliée d'un homme hors du commun. »
Voici notre critique : Qu’on imagine un croisement thématique entre Elephant Man de David Lynch et la Vénus noire d’Abdellatif Kechiche. On se fera alors une idée de l’ambition qui irrigue le quatrième film de Roschdy Zem, toujours intéressant lorsqu’il passe derrière la caméra. Il signe un conte cruel, humaniste et engagé, tiré d’une histoire vraie, que le scénario se charge de rendre tour à tour burlesque, dénonciatrice, poignante et désolée. Le racisme primaire dont il fait l’objet aiguillonne en même temps qu’il carbonise l’idéal et l’orgueil de son impressionnant héros. Le rôle permet à Omar Sy de confirmer la stature que lui avait sculptée Intouchables puis Samba, épicentre d’un récit mené avec une fluidité superbe, visuellement flatteur, mais d’une facture peut être un peu trop sage pour procurer l’inimitable frisson qui l’aurait hissé au niveau du grand spectacle attendu
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