Mademoiselle, sublime thriller sadien marque le retour en Corée du cinéaste. Ca méritait bien qu'on lui pose trois questions.
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Généralement, vous avez tendance à traiter vos sujets en les poussant à l'extrême. Cette fois, quel élement vous a inspiré ?
Park Chan-wook : L'histoire d'amour entre une Japonaise et une Coréenne peut-être. Mais je n'ai pas cherché à aller plus loin, pas dans l'extrême en tout cas. Le sujet est l'amour, mais ce qui m'importait, c'est de le décrire de la manière la plus naturelle possible. Je voulais transcender le problème qui pouvait résulter des différences de nationalité. C'est un film d'arnaque, et l'enjeu, c'est de tromper l'autre, peu importe qu'il soit homme ou femme, coréen ou japonais.
En dehors de changer la période et le lieu, qu'avez-vous apporté comme modifications au roman ?
Il y a beaucoup de nouveaux éléments, à tel point que la romancière m'a suggéré de préciser "inspiré par" plutôt que "adapté de". Dans le roman, les deux femmes ne s'associent pas, et le personnage du comte ne finit pas de la même façon.
Que retirez-vous de votre expérience hollywoodienne?
Les conditions de travail aux Etats-unis évoluent toujours dans le même sens d'une réduction du temps de tournage, et cette tendance est sensible aussi dans le cinéma coréen. En même temps, il faut bien fixer des limites au travail du réalisateur: on ne peut pas multiplier indéfiniment le nombre de prises. Depuis cette expérience, je tourne beaucoup plus rapidement.
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