Chaque année, les César nous surprennent. Cette année, ils se sont surpassés. Florilège.
Xavier Dolan, apprenti monteur
Il s’en est étonné lui-même. Xavier Dolan n’a pas compris comment il avait pu recevoir le César du meilleur montage face à de « vrais professionnels ». Fausse modestie ? Sans doute, d’autant qu’il a été chef monteur de ses trois derniers films. Sa réaction (spontanée ?) illustre cependant la légère incrédulité partagée par les observateurs.
Céline Sciamma, la revanche
Nommée pour Naissance des pieuvres (premier film) et pour Bande de filles (meilleure réalisatrice), la réalisatrice Céline Sciamma obtient finalement son premier César pour avoir écrit l’adaptation de Ma vie de courgette de Claude Barras. Une vraie surprise (surtout s’agissant d’un film d’animation) par rapport aux favoris qu’étaient David Birke (Elle) et François Ozon (Frantz).
Solveig Anspach, César posthume
Le symbole est évidemment puissant : décédée avant la sortie de L'Effet aquatique, son joli film très bien accueilli, la réalisatrice d’origine islandaise a reçu -avec Jean-Luc Gaget- le César du meilleur scénario. Mérité, assez légitime même, mais tout de même inattendu.
Gaspard Ulliel, le revenant
Deux ans après s’être fait doublé par son copain Pierre Niney, jugé meilleur Yves Saint Laurent (ce qui peut se discuter), Gaspard Ulliel reçoit le César du meilleur acteur pour son rôle étonnamment en retrait dans Juste la fin du monde. Compensation ? En tout cas, l’inversion des prix (Niney pour Frantz, Ulliel pour Saint Laurent) n’aurait pas été scandaleuse.
James Thierrée, l’outsider
C’est peut-être le César (du meilleur second rôle) qu’on attendait réellement le moins. Ou qu’on espérait secrètement. Artiste talentueux et touche-à-tout, acteur, acrobate, saltimbanque, James Thierrée est de fait formidable en clown blanc dans Chocolat. A bien y réfléchir, c’était le meilleur choix possible.
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