L'Age de glace : les Lois de l'univers, il est temps de passer à autre chose

Notre avis sur le cinquième Age de glace, de retour ce soir, sur TF1.

L'Âge de Glace 5 revient ce dimanche sur la première chaîne. Voici notre critique, publiée initialement lors de sa sortie au cinéma, en juillet 2016. Depuis, Disney a racheté la 20th Century Fox, qui détenait le studio d'animation Blue Sky, et a fermé ce dernier. Le prochain film de la saga, intitulé Les Aventures de Buck Wild, a fini d'être fabriqué au sein de la firme aux grandes oreilles et sortira directement sur Disney Plus.

Scrat découvre une soucoupe volante, s'envole dans l'espace et déroute une météorite qui fonce sur la Terre. La fin du monde de l'Ere glaciaire approche, Sid le paresseux cherche l'amour et Manny le mammouth se prépare à se séparer de sa fille bientôt mariée. On passe à autre chose : c'est le message que veut nous envoyer le studio Blue Sky avec L'Age de glace : Les Lois de l'univers en voulant balancer une grosse météorite en plein dans leur franchise emblématique. Tout détruire, tout effacer, essayer de recommencer à zéro, comme l'a fait Toy Story 3, par exemple. L'occasion comme tout bon film-catastrophe de secouer les rapports entre les personnages. Sauf que non, en fait. Le premier Age de glace est sorti il y a quatorze ans et la franchise accuse sérieusement son âge. Les ficelles narratives sont vraiment trop grosses, par exemple quand Manny joue au hockey sur glace avec son beau-fils pour tenter de copiner avec lui.

Scrat dans l’espace, ce n’est pas vraiment une surprise

Une saga en voie d'extinction

Heureusement il y a Scrat. Les scènes cartoonesques avec le rongeur dans l'espace sont toujours réjouissantes : les planètes deviennent des boules de billard ou des bumpers de flipper, le jeu cruel avec la gravité dans le vaisseau qui transforme la noisette en danger mortel. Là, les animateurs de Blue Sky s'éclatent et font plier l'animation au moindre de leurs fantasmes. Le problème est sur la terre ferme, où le film échoue à faire rire ou à émouvoir tant les enjeux des personnages sont caricaturaux et prévisibles. On se réveille lors du passage dans le dernier acte à Geotopia, parodie d'une utopie hippie dirigée par un lama mystique et immortel se shootant à des cristaux magiques. Mais cette bonne (visuellement et narrativement parlant) idée de décor est trop brève et trop tardive pour arriver à dire quelque chose.Rien ne viendra finalement bouleverser le cahier des charges d'une série en voie d'extinction. Si vous vous demandez si Manny va accepter le départ de sa fille avec son beau-fils ou si la météorite frappera la Terre, c'est que vous êtes dans une tranche d'âge suffisamment jeune pour être diverti par le cinquième Age de glace. Pour les autres, il est temps de passer à autre chose.

Bande-annonce de L'Age de glace : Les lois de l'univers :

L'Âge de glace : Comment Scrat est devenu indispensable à la saga