L’un des grands seconds rôles français vient de s’éteindre à 69 ans.
On n’oubliera pas de sitôt sa voix très grave, accentuée par l’âge et l’arrondissement de sa silhouette. Etienne Chicot faisait partie de ces acteurs familiers du petit et du grand écran, dont on ne savait plus trop quand il avait commencé tant sa carrière avait été féconde et irrégulière (il disparut un peu dans les années 90).
Etienne Chicot, c’est près de 45 ans de présence à l’image, depuis Ras le bol de Michel Huisman jusqu’à O Matador, son dernier film -brésilien- sorti en VOD en 2017. Dans l’intervalle, il aura joué les seconds couteaux dans quelques grands films français des années 70-80 : Le Bon et les Méchants, Le Plein de super (dont il était coscénariste et auteur de la musique), Monsieur Klein, Un mauvais fils, Le choix des armes, Mortelle randonnée, Subway… Il fut aussi, sur scène, en 1979, l’un des inoubliables interprètes de l’opéra-rock Starmania, de Michel Berger et Luc Plamondon.
Lors des deux dernières décennies, Etienne Chicot connut une petite renaissance, toujours en indispensable acteur de complément. Dans Les Portes de la gloire aux côtés de Benoît Poelvoorde, dans Da Vinci Code auprès de Tom Hanks ou dans Case départ avec les intenables Fabricé Éboué et Thomas N’Gijol. Le cinéma français pleure un de ses meilleurs représentants.
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