Pierre Lescure espère un pic de l’épidémie fin mars et un mois d’avril plus serein.
Le Festival de Cannes aura-t-il lieu ? Les annulations d’événements culturels d’importance se poursuivent en Europe et de l’autre côté de l’Atlantique à une vitesse hallucinante suite à la propagation du coronavirus, et la question de Cannes revient inlassablement chez tous les professionnels du cinéma. Au Figaro, le président du festival, Pierre Lescure, confie que les organisateurs restent « raisonnablement optimistes en espérant que le pic de l’épidémie soit atteint fin mars et que l’on respire un peu mieux en avril (…) Mais nous ne sommes pas inconscients. Si ce n’est pas le cas, on annulera. »
Hier, on apprenait que le Festival de Cannes ne sera pas couvert en cas d’annulation, Thierry Frémaux et ses équipes ayant refusé d’acheter une nouvelle assurance. « Cette offre nous a été faite il y a une dizaine de jours mais elle était totalement disproportionnée », assure Pierre Lescure à nos confrères. « On nous proposait seulement de nous couvrir à hauteur de 2 millions d’euros alors que notre budget s’élève à 32 millions. C’était vraiment peanuts. La compagnie jouait visiblement les chasseurs de prime et nous avons bien entendu décliné cette proposition. »
Et dans le cas où le gouvernement demande l’annulation de tous les rassemblements, Pierre Lescure promet le Festival de Cannes s’en remettra : « Ce n’est pas grave car nous avons des réserves. Le fonds de dotation que nous avons mis en place nous permet de faire face à au moins une année sans recettes (…) Mais nous restons optimistes... » Croisons les doigts. Une année cinéma sans Festival de Cannes pourrait avoir des conséquences désastreuses pour de nombreux films, et par extension leurs producteurs et distributeurs.
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