Box-office US du 21 août : Suicide Squad toujours premier, Ben-Hur se plante

le 21/08/2016 à 19:15 par La rédaction

Suicide Squad accomplit quelque chose que ni Batman V Superman : L'Aube de la justice ni Captain America : Civil War n'ont réussi. (Source : Box-office Mojo)

Troisième week-end d'affilée en première place : Suicide Squad accomplit cet exploit que ni Batman V Superman : L'Aube de la justice ni Captain America : Civil War ne sont parvenus à réaliser, ces deux films n'ayant passés que deux semaines numéro un du box-office. Avec 20,7 millions de dollars de mieux ces trois derniers jours, Suicide Squad atteint un total de 262,2 millions. C'est le huitième plus gros succès de l'année, en-dessous de Batman V Superman (330,3 millions) mais bien au-dessus de X-Men Apocalypse (155,4 millions), mais c'est toujours un peu juste par rapport à son budget de 175 millions. L'absence de tout concurrent fort les prochaines semaines garantit à Suicide Squad de ne pas trop chuter violemment dans un futur proche, mais le mauvais bouche-à-oreilles continue de le desservir.

A contrario, Sausage Party bénéficie d'un bon bouche-à-oreilles mais chute de 55,3% en deuxième semaine. 15,3 millions de dollars de plus, ça fait un joli magot de 65,3 millions rapport à son budget de 19 millions, même si on est loin de Zootopie ou du Monde de Dory, Sony a brillamment.joué la contre-programmation en matière de film d'animation avec cette comédie vulgaire et violente conçue par Seth Rogen.

Les nouveautés du week-end ne sont pas assez puissantes pour déloger les superméchants et les saucisses. War Dogs, comédie de Todd Phillips avec Miles Teller et Jonah Hill en marchands d'armes, démarre troisième avec 14,3 millions de dollars. On est loin de Very Bad Trip, dont le moins bon (le troisième) démarrait à 41,6 millions. En fait, c'est le moins bon démarrage pour un film de Phillips depuis L'Ecole des dragueurs (School for Scoundrels) avec Billy Bob Thornton en 2006. Les critiques adorent les performances de Teller et Hill, mais sont plus mitigés sur le reste du film qui ne risque pas de rembourser son budget de 40 millions. Du moins, aux Etats-Unis.

Kubo et l'armure magique démarre quatrième avec 12,6 millions de dollars, malgré d'excellentes critiques qui louent la beauté visuelle et dramaturgique du dernier-né du studio Laïka (Coraline, L'Etrange pouvoir de Norman). Kubo démarre ainsi plus faiblement que Norman (14 millions), Coraline (16,8 millions) ou Les Boxtrolls (17,2 millions). Refuser de faire du post-Pixar façon Illumination (Les Minions, Comme des bêtes) aussi bien techniquement (stop-motion, papier animé) que narrativement (Kubo est un conte magique japonisant et pas une comédie tac au tac) se paye au box-office. Mais attendons les résultats internationaux pour conclure.

Enfin, Ben-Hur ne démarre que cinquième. 11,3 millions de dollars seulement au démarrage. En comparant à son budget estimé à 100 millions, c'est violent. La nouvelle version du roman de Lew Wallace -ou plutôt du classique de 1959 avec Charlton Heston- a été plombée par son absence de stars (Jack Huston, Toby Kebbell sont en tête d'affiche) et par son traitement de péplum trop sage à la Gladiator malgré la présence de Timur Bekmambetov (Wanted : choisis ton destin) à la réalisation. 300 : La Naissance d'un empire démarrait à 45 millions en mars 2014, Hercule 3D avec Dwayne Johnson à 29,8 millions en juillet 2014... Ben-Hur cru 2016 démarre en fait à peine mieux que le nanar La Légende d'Hercule de Renny Harlin avec Kellan Lutz (8,8 millions en janvier 2014). Et encore, Ben-Hur prend le parti du "réalisme" en refusant d'inclure des effets à la Matrix ou des éléments de fantasy. Le studio n'a pas réussi non plus à atteindre le public chrétien américain (une bande-annonce insistait beaucoup sur le rôle de Jésus dans le film) qui avait fait atteindre un joli score au péplum La Résurrection du Christ en février dernier. De fait, Ben-Hur démarre comme La Résurrection du Christ (11,8 millions) mais ce dernier avait coûté cinq fois moins cher. Peut-être qu'avec une star comme Chris Pratt, le film aurait pu cartonner sans prétendre à rafler onze Oscars comme le Ben-Hur de 1959. Peut-être. Mais on ne peut pas réécrire l'Histoire, ni la reproduire.