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La préparation d’Akira vient d’être suspendue par la Warner le temps que des questions de budget et de script soient résolues.Avant même son premier tour de manivelle, le projet d’une adaptation cinéma américaine d’Akira en live a attiré les critiques des fans du manga et (surtout) du film d’animation original de 1988 signé Katsuhiro Otomo. Finalement, après un changement de réalisateur (Albert Hughes laissant la place à l'espagnol Jaume Collet-Serra) et un casting varié (Helena Bonham-Carter, Garrett Hedlund, Ken Watanabe, et peut-être même Kristen Stewart…), la Warner avait donné le feu vert à la pré-production d’Akira version US.Jusqu’à hier. The Hollywood Reporter rapporte que la Warner vient d’appuyer sur le bouton "pause", stoppant jusqu’à nouvel ordre toute activité dans les bureaux de Vancouver où se prépare le film. Certaines sources mettent en cause le script de Steve Kloves, qui serait loin d’être terminé, la production aurait alors deux semaines pour finaliser le scénario avant tout développement concret.Mais d’après un cadre anonyme, il y aurait aussi une question d’argent. La Warner voudrait en effet réduire le budget d’Akira. Jaume Collet-Serra, réalisateur peu habitué aux blockbusters (il a précédemment mis en boîte La Maison de cire, Esther et Sans identité...), devait initialement faire le film pour un budget de 90 millions de dollars. Mais au vu du cahier des charges, cela semble très peu. Au programme d’Akira ? La double destruction d’une mégalopole, un satellite tueur, des bagarres épiques à coups de pouvoirs psychiques, des mutants, des séquences oniriques, des batailles de motards, le tout dans un univers post-apocalyptique. Et maintenant, la Warner souhaiterait réduire le budget pour l’amener entre 60 et 70 millions ! Autant dire une mission quasi impossible : à titre d'exemple, Very Bad Trip 2 (loin d'être un film à SFX), produit par Warner, a coûté 80 millions... L’avenir est décidément bien sombre pour Akira, qui ne semble pas prêt de sortir du development hell.Cette nouvelle s’inscrit dans la politique récente de la Warner, qui cherche à réduire au maximum le coût de ses projets annexes (c’est-à-dire ceux qui ne s’appellent pas The Dark Knight Rises ?), comme récemment Paradise Lost, d’Alex Proyas, ou le film de chevalerie Arthur et Lancelot de David Dobkin. Si ces projets - Akira inclus - ne parviennent pas à réduire leurs coûts de manière drastique, ils seront tout simplement annulés. Warner, qui vient de connaître en 2011 la fin de la vache à lait Harry Potter, aurait-elle mal digéré le fait que la Paramount soit le studio qui a le plus gagné d’argent en 2011, détrônant Warner de la première place qu’il occupait depuis trois ans ?