Robin des Bois, de Rdiley Scott va-t-il créer l'événement ?
C'est amusant, ça. On n'est pas encore partis qu'on peut déjà vous dire que ce 63ème festival de Cannes respecte à la lettre une bonne vieille règle du festival. La cloture à Cannes, on s’en fout toujours un peu (que ceux qui ont vu le sublime Coco Chanel et Igor Stravinsky l'année dernière laissent leurs coms) ; ce qui compte, c'est l'ouverture. Pour la clôture, c'est évident : d'abord il n'y a plus personne et ensuite, ceux qui restent comatent. Non, le véritable enjeu, c'est l'Ouverture. Les polémiques sur Fanfan la tulipe, les sifflets du Da Vinci Code ou les pleurs, l'an dernier, tout Là-Haut... démontrent par l'extrême ce théorème cannois. On ne va pas philosopher sur ce qu'est une bonne Ouverture à Cannes - Il y a les Ouvertures hors compétition, les Ouvertures en compétition, celles qui permettent à des stars de monter les premières marches, celles qui se proposent de donner le La de la Sélection Officielle - mais on se contentera de remarquer que, ouvrir un festival, c'est comme ouvrir sa porte. Il faut accueillir l'invité et essayer de mettre l'hôte le plus à l'aise possible. Il faut donc séduire... Cette année, ça devrait le faire.
Robin des Bois avec son syncrétisme pop (de loin, ça ressemble à un mélange très excitant de Gladiator, de Martin Guerre et de bel hommage homérique), ses acteurs au top (même Max Von Sydow a l'air génial) et ses scènes épiques pourraient revigorer les festivaliers qui partent en traînant les pieds (si si). Bref, 2010 s'ouvre sous de très bonnes augures... Si la sélection fait peu de place aux américains, l'ouverture pourrait donc tout rattraper. La preuve avec cette belle séquence où les troupes françaises se font massacrer sur une plage anglaise. Et Monsieur Frémeaux, en ouverture, (de Cannes, sur le monde, sur les autres), l'écrasement des frenchy par les rebelles UK, c'est vraiment la classe !
Ah oui, en cloture, c'est L'Arbre, petit film bien buzzé qu'on rattrapera sans doute à Paris...
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