Arte diffusera ce soir ce film posthume de Solveig Anspach, décédée d'un cancer en 2015.
En 2017, Solveig Anspach a reçu, à titre posthume, le César du meilleur scénario original pour L'Effet aquatique. Une comédie romantique à (re)découvrir ce soir sur Arte.
L'histoire ? Samir (Samir Guesmi), grutier à Montreuil, tombe amoureux d’Agathe (Florence Loiret-Caille), maître-nageuse : il décide de prendre avec elle des cours de natation. Le lien entre eux est rompu net lorsque la jeune femme, qui déteste les mensonges, découvre qu’il sait nager. Samir n’a plus qu’une solution : la suivre en Islande, où elle se rend à un congrès...
Voici notre critique : C’est une comédie romantique à mille lieues des produits formatés en provenance de Hollywood. Signée Sólveig Anspach, elle comporte son pesant de loufoquerie et de poésie, entre chanson sentimentale (« un petit poisson, un petit oiseau s’aimaient d’amour tendre... ») et fable politique sur le vivre-ensemble. On est en terrain connu, avec des acteurs dont les visages et les corps font partie de l’univers anspachien depuis Back Soon et Queen of Montreuil : l’éternelle et fantasque Didda Jonsdottir, et le couple étonnant et détonant formé par Samir Guesmi et Florence Loiret-Caille. Lumineux, tonique, jamais à cours d’idées, le film vagabonde de Montreuil à Reykjavic, de séquences de comédie pure façon slapstick en moments de grâce absolue. Le prisme pour regarder le film est forcément biaisé : la réalisatrice est décédée en août 2015, à 54 ans, d’une récidive du cancer qu’elle a combattu farouchement et dont elle raconte l’histoire dans son magnifique premier long, Haut les coeurs ! (1999). La vérité, la fiction et l’émotion se mélangent et se fondent en un précipité d’humanité vraie, dont chaque plan de L’Effet aquatique vibre et respire.
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